Nos ancêtres entre Pays de Nied et Warndt

Nos ancêtres entre Pays de Nied et Warndt

Les soeurs "grises" du couvent Marienthal de Téterchen

 

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"Soeur Grise"

 

Rares sont les villages à posséder à la fois une église et un couvent. Téterchen en fut l'un des exemples dans la vallée de la Nied jusqu'au XXème siècle. C'est l'histoire de ce couvent à travers les moniales qui est ici retracée.

 

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Jardin du couvent au début du XXème siècle

 

 A la fin du XIIIème siècle, vers 1296 d’après Dom Calmet, trois filles dévotes et aisées, voulaient se consacrer à Dieu et joignirent leurs biens pour servir les malades. Ainsi est né le couvent de Téterchen, qui embrasse très vite la règle de St François d'Assise sur demande des Cordeliers de Trèves. D'après la tradition, la maison avait été fondée pour des soeurs hospitalières de St François, elles-mêmes se disent "vouées au soulagement des pauvres malades". 

 

Le couvent fut détruit au XVème siècle en 1429 ou en 1444. C'est Jean, fils du Duc René de Lorraine qui le rebâtit en 1462 et dont l'église aurait été bénie 18 ans plus tard, en 1480.

 

Au XVIème siècle, le monastère eut à souffrir des guerres de religions en en 1596, les religieuses se plaignent d'avoir perdu le peu qu'elles possédaient pour vivre et entretenir leur religion. Le couvent ne se remit jamais de ce désastre et le nombre de religieuses diminua. C'est l'ordre de Citeaux qui accepta d'incorporer le monastère à l'ordre de St Benoit. Les soeurs de l'ordre de Citeaux n'ont jamais put prendre possession du couvent car les batailles autour et à Téterchen en 1635 lors de la Guerre de Trente-Ans, laissait le Pays de Nied dévasté et le monastère ne s'en sortit pas indemne, notamment après la bataille du 27 septembre 1633.

 

C'est Charles IV, duc de Lorraine qui le fit restaurer. Une nouvelle destruction et lieu au début du XVIIIème siècle suivie  d'une reconstruction entre 1721 et 1724.

 

D'après les archives paroissiales, on retrouve  un bon nombre de moniales et de converses ayant séjourné dans le couvent depuis le XVIIème siècle.

 

Liste de supérieures :

+ Anne WEIN en 1686

+ Anne Catherine RISCH, mère ancienne en décembre 1768 jusqu'en novembre 1769

+ Hyacinthe GRIMMER, mère ancienne

+ Marie Marguerite BREIT, que l'on retrouve mère supérieure le 6 octobre 1759, décembre 1768, novembre 1769, et en août 1778

+ Marie Madeleine NEUMANN, 2 octobre 1774-10 octobre 1775

+ Cunégonde KRAUT, 1783- + 19 janvier 1792

+ Elisabeth SCHMITT, 1792

 

Liste de Religieuses :

en 1605, on trouve :

+ Vénérable Dame S.Anne TINTRU

+ S. Elisabeth SIMONIN

+ S. Freischgen de TETRICHEN

+ S.Marie KOFFERT

+ S.Catherine de WOLMERANGE

+ S. Anne KLEIDELBERGH

+ S.Suzanne de RINSDORFF

+ S. Anne de DRONNE

+ S. Marguerite de TETRICHEN

+ S.Elisabeth KRAUSERS

+ S. Anne d'EMMEL

+ S. Eve de TETRICHEN

 

A partir de 1617 on trouve :

+ Sœur GEUGANNETTE, religieuse de Tétrichen en 1617

 

+ S. MARIE, religieuse à Téterichen en 1617

 

+ N….., fille de Georges WEISGERBER, échevin de l’église de Boulay, elle prend l’habit le 25 janvier 1628

 

+ Anna WEIN, le 25 mai 1686

 

+ Catherine KOEN, le 25 mai 1686

 

+ Anne Catherine GERHARDI, le 17 février 1722

 

+ Anne Lucie LEYENDECKERS, le 3 avril 1722

 

+ Anne Charlotte RISCH, née vers 1705 à Bouzonville, mère ancienne et vicaire, elle réside à Téterchen en décembre 1768, en novembre 1769, elle décède le 19 avril 1775, 52 ans en religion, elle fut inhumée en l’église du couvent devant l’autel de St François.

 

+ Hyacinthe GRIMMER, née vers 1705 à Téting, entre en religion en 1727, ancienne supérieure, on la retrouve à Téterchen en décembre 1768, novembre 1769, elle renouvelle ses vœux le 18 août 1778, reconnu nobiliaire, elle décède le 29 juin 1779, 52 ans en religion, enterrée le 30 juin au cimetière du couvent.

 

+ Marie Marguerite BREIT, née à 1710 à Mirter-sur-Moselle, probablement Mertert près de Grevenmacher au Luxembourg, entre en religion en 1730, supérieure le 6 octobre 1759, elle réside à Téterchen en décembre 1769, vicaire en 1774, en 1778 et 1781, maîtresse des novices en 1775 et 1779. Elle décède le 5 février 1781 avec 50 ans et 6 mois de religion, enterrée le lendemain au cimetière en présence de son frère Franz BREIT.

 

+ Marie Claire WAGNER, née à Boulay en 1711, entre en religion en 1721, jubilaire, elle décède le 28 octobre 1783, 52 ans de religion et enterrée le 29 octobre au cimetière.

 

+ Marie Angélique WEBER, née à Boulay en 1709, entre en religion en 1733, décède le 10 janvier 1785, 51 ans en religion, enterrée le lendemain au cimetière.

 

+ Viridiane EDINGER, née le 11 novembre 1712 à Bayer, diocèse de Trèves, probablement Beyren, canton de Cattenom, fit profession le 28 janvier 1738, mère en 1790, quitte le couvent en 1792.

 

+ Cunégonde KRAUT, née à Valmont le 13 mars 1716, fit profession le 27 janvier 1739, supérieure en 1783, jusqu’à sa mort le 19 janvier 1792.

 

+ Marie Madeleine NEUMANN, née Anne NEUMANN le 13 mars 1725 à Boulay, fille de Jacques NEUMANN, marchand tanneur, et de Madeleine BETTINGER, examinée après le noviciat par HANUS, curé de Boulay, les 14, 23 octobre et 4 novembre 1745, fait profession le 26 du même mois. Supérieure le 2 octobre 1774 au 10 octobre 1775, vicaire en 1790. Elle quitta le couvent en 1792 et mourut le 15 décembre 1792 dans sa ville natale.

 

+ Marie François RIHL, née Anne RIHL le 2 décembre 1725 à Remlingen, fille de Henri RIHL, laboureur et Suzanne KIRBACH. « Poussée par une forte inclination qu’elle sentait depuis plus de 3 ans », elle entra au couvent en 1746,, après 11 mois, la postulante est examinée par Jean Pierre SIGLER, curé de Falck et Guerting les 21 septembre, 3 et 13 octobre 1747 et nouvel examen après le noviciat le 4 décembre 1748. Elle mourut le 16 octobre 1781 après 34 ans et 4 mois en religion et fut inhumée le 18 au cimetière par le Sieur RIHL, son frère, vicaire à Conthil (Morhange).

 

+ Marie Léonard BOHNER, née Anne Marie BOHNER le 6 février 1726 à St Jean des Choux en Alsace, fille de Joseph BOHNER, tonnelier et de Marie Anne DENNINGER. Examinée avant la vêture par le Sieur ALBERT, pasteur administrateur de Boulay le 19 janvier 1750, dit « qu’elle a préféré cette maison aux maisons religieuses de son pays pour servir Dieu avec plus de liberté dans l’éloignement de ses parents », après 11 mois de noviciat, nouvel examen le 8 décembre 1750 par Jean Pierre SIGLER, curé de Falck. Elle fut maîtresse des novices de décembre 1768 à novembre 1769. Décède le 18 septembre 1783 avec 33 ans de religion et inhumée le 19 au cimetière du couvent.

 

+ Anne Catherine SERVAIS, née le 30 janvier 1730 à Luxembourg, paroisse de St Michel, fille de Nicolas SERVAIS, maître-tanneur et Catherine NOBLE, « frappée par la lecture de bons livres, elle choisit d’elle-même vers 1748 l’état religieux », postulante depuis 16 mois, est examinée avant la prise d’habit par Jean Pierre SIGLER, curé de Falck, les 15 et 26 avril et 6 mai 1751. Nouvel examen après le noviciat, les 10 et 29 avril et 1er mai 1752 par D.GURY, curé d’Ottonville ; profession le 16 mai 1752.

 

+ Thérèse WEISS, née Marguerite WEISS le 18 août 1731 à Boulay, fille de Jean WEISS, maître-tanneur, et d’Anne Marie HOFFMANN, postulante à Noël 1750. Examinée avant la vêture par Jean Pierre SIGLER, curé de Falck les 15 et 16 avril et 6 mai 1751, indique le motif de sa vocation, le dégoût du monde provoquée par « les lectures spirituelles qu’elle a faite et les sermons qu’elle a entendu sur les grandes vérités ». Après son noviciat elle sera examinée avec Anne Catherine SERVAIS par GURY, curé d’Ottonville, fit profession le 16 mai 1752. Forcée de quitter le couvent en 1792, elle se retira à Boulay où elle meurt le 25 février 1802.

 

+ Marie Joseph SCHMITT, née Irmine Barbe SCHMITT le 21 janvier 1744 à Boulay, fille de Jean Pierre SCHMITT, marchand et de Marie PRETERIUS, postulante en 1759, est examinée après un an d’attente, avant la vêture par le curé Hennequin, curé de Téterchen, les 29 décembre 1760, 8 et 16 janvier 1761 et après son noviciat par le même curé, les 1er, 9 et 16 janvier 1762, transférée au monastère de Lunéville du même ordre le 14 décembre 1785.

 

+ Catherine BAUR, née à Théding le 11 mai 1737, fille de Jean BAUR, maréchal ferrant, et de Suzanne KAAS, fut examinée avant la prise d’habit  par le curé HENNEQUIN les 3, 10 et 17 janvier 1763. Elle déclara alors « que depuis plusieurs années elle avait eu l’intention d’embrasser l’état de religion, mais par contraintes et sollicitations de ses propres parents elle avait été empêchée de suivre son pendant pour la religion, mais que la fermeté à résister aux obstacles de ses proches avait surmontée toutes leurs embûches pour leur faire connaître la vrai résolution qu’elle avait de servir Dieu dans la retraite et le dévotion ». Entre le 2ème et le 3ème examen, on tenta encore de la faire changer d’opinion car le procès-verbal porte « que non seulement elle persistait dans les saints sentiments qu’elle avait pris, qu’au contraire qu’après avoir renvoyé les émissaires qui de la part de ses parents sollicitaient au changement, elle ne demandait autre grâce au Seigneur que d’être incorporée dans la société des R.R. religieuses de Teterchen » Fit-elle profession ? Aucune trace d’elle n’ayant été relevée après 1763.

 

+ Marie Cécile NOLLET, née et baptisée Marie Christine NOLLET le 4 mai 1745 à Cologne, paroisse de St Maurice, fille de Romain NOLLET, maître d’orgues et d’Anne Catherine VERNERS. Elles est examinée, après avoir été postulante pendant un an, avant la vêture par HENNEQUIN, curé de Téterchen, les 4, 11 et 18 mars 1762 et après son noviciat les 8, 16 et 24 avril 1763, fait profession le 5 mai 1763. Elle fut maîtresse des novices de 1783 à 1786. Elle resta après l’évacuation du couvent en 1792 à Téterchen où elle mourut le 30 nivose an IV soit le 20/01/1796.

 

+ Elisabeth SCHMITT, née Marie Barbe SCHMITT le 27 mars 1749 à Maxstadt, fille d’Antoien SCHMITT, laboureur et Marie BECKER, déclara lors de l’examen avant la prise d’habit, les 6, 16 et 27 décembre 1768, au commissaire épiscopal, Jean Georges STEINER, curé de Dalem, «  qu’elle a pour ainsi dire, forcée ses parents par des prières et des larmes de ne pas s’opposer à ses pieux desseins ». Après son noviciat, elle fut de nouveau examinée par le même commissaire épiscopal,  les 15 et 23 décembre 1769 et le 2 janvier 1770. La profession n’eut lieu que le 7 août 1770. Procureur en 1790, sœur Elisabeth fut, après la mort de Cunégonde KRAUT, élue supérieure de la maison qu’elle dut quitter la même année 1792.

 

+ Antoinette BETTINGER, née Anne Barbe BETTINGER le 10 septembre 1752 à Boulay, fille de Barthélémy BETTINGER, marchand drapier, et d’Elisabeth BASSOMPIERRE. Elle fut examinée, après avoir été postulante pendant 16 mois, les 7, 16 et 23 novembre 1769 par Jean Georges STEINER, curé de Dalem. Elle fit profession le 20 octobre 1772.

 

+ Marie Louise CLANCHEZ, née Jeanne CLANCHEZ le 7 mai 1748 à St Avold, fille de François CLANCHEZ, bourgeois, et de Catherine MARGO. Examinée pour la prise d’habit par le Sieur BOURCIER de MONDEVILLE, curé d’Ottonville, les 4, 14 et 22 août 1768 et pour la profession par Jean Georges STEINER, curé de Dalem, les 7, 16 et  23 novembre 1769. Elle mourut le 3 mars 1775 et fut inhumée le lendemain dans ‘église du Couvent du côté de l’autel de St-Antoine.

 

+ Anne Catherine CRAUSER, née le 20 mars 1742 à Téterchen, fille de Nicolas CRAUSER, laboureur et de Marie Catherine SCHOUMACHER. Sœur converse, attachée à la maison par contrat du 17 février 1773, elle mourut les 28 octobre 1796, à 54 ans chez son frère Jacques CRAUSER, dernier fermier des religieuses.

 

+ Marie Delphine FOTRE, née Anne Marie FOTRE le 15 juin 1748 à Béning-les-S- Avold, fille de Christophe FOTRE et d’Anne Marie KREMER. Elle prit l’habit le 22 octobre 1774, après avoir obtenu la permission du provincial, le père HUSSON, le 11 août 1774 et de l’évêque de Metz le 24 septembre 1774. Elle prononça ses vœux le 10 octobre 1775 après les examens prescrits par devant Jean Georges STEINER, curé de Dalem et archiprêtre de Varize, et avec le consentement du Père François Joseph FONTAINE, provincial de la  Province de St-Claude  des Frères Mineurs  Conventuels de Lorraine et de l’évêque diocésain le 5 octobre. En 1792, elle se retira dans sa famille où elle mourut en 1819.

 

+ Marie Victoire ALBERT, née Catherine ALBERT le 20 octobre 1756 à Boulay, fille de Humbert ALBERT, directeur de la poste aux chevaux et d’Anne Marie SCHANG, ellenprit l’habit le 18 août 1778 avec le consentement du provincial Jean Baptiste LAMBERT le 25 juin et de l’évêque le 10 août. Après son noviciat, elle fut examinée par Jean JOLIVALT, curé d’Odenhoven et de Tromborn et fit profession le 31 août 1779. Elle se retira chez ses parents en 1772 à Boulay et fut admise le 12 octobre 1773 par la municipalité de Teterchen à fonder avec sa sœur le 2 avril 1827, par acte devant Me FLOSSE, notaire à Boulay, une messe de Requiem suivie du Libera et autres prières usitées, à célébrer annuellement le 30 août pour le repos de l’âme de la fondatrice, de celle de François Antoine BISCH et de sa sœur Marguerite Claire, moyennant 6 francs de rente annuelle. Elle mourut à Téterchen le 13 avril 1832.

 

 + Marie Charlotte FOTRE, née Marguerite FOTRE le 12 avril 1754 à Béning, sœur de Marie Delphine,elle prit l’habit le 18 août 1778 avec Marie Victoire ALBERT. Elle rentra à Béning en 1792 avec sa sœur et y mourut en 1833.

 

+ Marie Louise SCHWARTZ, née Catherine SCHWARTZ le 27 mars 1750 à Cocheren, fille de Pierre SCHWARTZ et de Anne Catherine MULLER, prit l’habit et prononça les vœux le même jour que Marie Charlotte FOTRE et Marie Victoire ALBERT. En 1792, elle se retira dans sa famille.

 

+ Marie Jésus de Sainte Glossinde KIRCH, née Catherine KIRCH le 20 août 1760 à Maxstatt, fille de Christophe KIRCH, et Marguerite REDER, elle prit l’habit le 15 janvier 1782 et fit profession le 4 février 1783 après avoir été examinée par Jean Jolivalt, curé d’Odenhoven et avoir reçu la permission du commissaire général de Lorraine, Père Laurent peirre Claude CADET le 28 janvier et de l’évêque le 23 janvier.

 

+ Marie Claire ALBERT, née Marguerite ALBERT le 18 janvier 1763 à Boulay, sœur de Marie Victoire. Elle fut examinée par Jean JOLIVALT, curé d’Odenhoven et reçu le 20 janvier 1784, l’habit de religieuse, du consentement du R.P. provincial Augustin HEBERT et de l’évêque et fit profession le 13 décembre 1786. Obligée de quitter le monastère en 1792, elle se retira d’abord chez ses parents à Boulay, revint en1793 avec sa sœur à Téterchen où elle mourut le 10 novembre 1826 à 68 ans.

 

+ Marie Sophie CLESSIENNE, née Marie Madeleine CLESSIENNE le 25 ovembre 1757 à Coume, fille de Nocolas CLESSIENNE, laboureur et Marguerite HAMAN, elle prit l’habit le 21 février 1786, après les 3 examens obligatoires passées devant le Sieur THIL, curé de Téterchen avec la permission du R.P.provincial Augustin HEBERT et de l’évêque le 17 février 1786.

 

+ Marie Françoise FISENE, née Marguerite FISENE le 18 avril 1763 à Bettange, fille de Nicolas FISENE, laboureur et d’Anne Marie DICOP, reçut la vêture avec Marie Sophie CLESSIENNE, les consentements du provincial et de l’évêque portent également la même date. Elle fit profession le 8 mai 1787.

 

+ Félicité BURTIN, née le 24 août 1762 à Helstroff, fit profession le 20 mai 1788.

 

Les pensionnaires du couvent :

 

Dame Marie Anne ZOLVER, veuve du sieur RENAULT, de son vivant bailli au château de Varsberg, décédé le 22 janvier 1757 à 80 ans. Et le lendemain enterrée au cimetière des religieuses. Le curé protesta et se réserva ses droits (Archives de Téterchen)

 

Marie CLOSSE, veuve de Jean BECKER, laboureur à Maxstatt, morte le 26 janvier 1777 à 75 ans, inhumée le 27 au cimetière du monastère.

 

Marie ERMAN, veuve d’Alexandre, entrepreneur du domaine du Roi à Boulay, morte le 20 mai 1775 à 98 ans et inhumée le lendemain au cimetière du monastère.

 

Catherine FRANCOIS, veuve de Jean KOCH, habitant de Denting, morte le 31 mars 1781 à 86 ans et inhumée le lendemain en présence de sa fille Catherine KOCH.

 

Christine FREISTROFFER, fille majeure de Nicolas et Elisabeth BETTINGER de Villing, morte le 30 novembre 1784 à 50 ans et inhumée le même jour. Elle avait été pensionnaire pendant 8 ans.

 

Le couvent hébergea encore au sein de ses bâtiments d’autres laïcs, portiers, domestiques et servantes :

 

SCHNEIDER Jean, en septembre 1684 mourut « portarius conventus sororum Schneider Johannes » qui était portier du couvent.

Mathias DANTZER en 1755

Jacques GEORGES en 1755

Georges DAUENDORFFER en 1765

Christian LEIDINGER en 1733

Michel LUCAS en 1777

Marguerites SCHOLES de Brettnach en 1756

Marguerite PISTOR en 1759

Jeannette HILT en 1771.

 

Les confesseurs :

 

Les confesseurs ont guidés les religieuses dans la foi et le salut. Le petit couvent ayant été peuplé par les sœurs de Trèves, il n’est pas étonnant de retrouver des religieux de cette ville comme directeurs spirituels. A l’exception du Père BISCH, tous les Franciscains qui sont passés à Marienthal de Téterchen étaient originaires de la province de Cologne. On y trouve :

 

Fr GODEFRIDUS, qui fait en 1684 et 1685 le service du curé car la paroisse était vacante

Fr Gabriel COLLIGNON, le 25 mai 1686

Fr HUGO, 1708 de passage au monastère

P. DANIEL, 1709 et 1710

P. Martialis UTTERSHAGEN, 1719 et 1720, il signe en 1689 l’acte de bénédiction de l’église paroissial.

Fr Casimirus HAMBLOCH, séminariste, il signe un acte paroissial en 1741

Fr Léopoldus BURGHARDT, 1729-1741

P. Stanislas MÖLLER, 1756-1758

P. Concorde HUPPERTS, 1761- +30 décembre 1767 à 48 ans, enterré dans l’église du couvent

P. Laurent CAMPILL, 1768-1769, auteur d’un livre de prières très répandu dansvla partie allemande du diocèse de Metz

P.Emericus MAYER en 1771

P.Antoine BISCH, cordelier de la province de Lorraine, né le 19 janvier 1720 à Bersch en Alsace. Il resta le confesseur jusqu’en 1782 et mourut l e30 août 1810 à Téterchen.

 

C’est Charles IV, duc de Lorraine qui releva le couvent. Au XVIIIème siècle, le couvent fut de nouveau ruiné. En 1721, on commencera à le rebâtir et jusqu’à la révolution les sœurs purent vaquer à leurs occupations ordinaires et spirituelles. La restauration de leur monastère apporta un regain de ferveur chez les sœurs, la renommée de leurs vertus et leurs bienfaits se répandent autour d’elle et bientôt les nouvelles recrues affluent : Anne Marie BOHNER, originaire de St-Jean-des-Choux en Alsace, Anne NEUMANN de Boulay en 1745, Anne Catherine SERVAIS de Luxembourg en 1752 et Marie Barbe SCHMITT de Maxstatt en 1768.

 

A la tête du monastère se trouvait une supérieure appelée « mère », elle représentait la maison au dehors et gouvernait à l’intérieur du couvent. Elle était assistée et supplée par une « vicaire ». La « maîtresse des novices » s’occupait des jeunes filles qui voulaient entrer en religion. Les affaires matérielles étaient confiées à une « procureuse » ou « économe ».

 

A la Révolution, l’effectif du couvent était de dix-huit personnes :

 

R.P. BISCH, confesseur des religieuses ;

Mère Cunégonde KRAUT, supérieure + 19 janvier 1792 ;

Mère Madeleine NEUMANN, vicaire ;

Mère Viridiane EDINGER ;

Les soeurs : Thérèse WEISSE, Cécile NOLLET, Elisabeth SCHMITT, procureuse, Antoinette BETTINGER, Delphine FOTRE, Victoire ALBERT, Charlotte FOTRE, Louise SCHWARTZ, Marie Jésus KIRSCH, Claier ALBERT, Sophie CLESSIENNE, Françoise FISENE, Félicité BURTIN, Anne Catherine CRAUSER, sœur converse, et sœur Marie Joseph SCHMITT.

 

Elles quittèrent le couvent le 20 octobre 1792.

A peine évacué, le couvent fut occupé par la troupe et sera considérablement dégradé. Les biens du clergé étant vendu, le couvent le sera tout autant avec la vente d'un premier immeuble : la ferme exploitée par Jacques CRAUSER. Le bâtiment conventuel fut loué en partie au curé de Kirchnaumen, Jacques HENNING qui s'était retiré à Téterchen. La municipalité voulut le louer, mais personne ne s'y présenta de tel sorte que le district a vendu le bâtiment à Mathias STEINMETZ pour 13700 livres le le 27 janvier 1795. En 1825, la chapelle dédiée à l'Immaculée Conception ainsi que les ailes nord et sud qui formaient avec l'aile restante un carré, furent démolies. La propriété changea à nouveau de main, les héritiers le vendirent le 17 janvier 1825 à Balthazard STEINMETZ, géomètre et Madeleine STEINMETZ, son épouse demeurant Volmerange. En 1826, Jean DORR, chevalier de la Légion d'Honneur, ancien préfet et Antoine DURBACH, propriétaire à Longeville, en firent l'acquisition.. En 1837, Nicolas Félix Bonaparte DORR, banquier et Catherine Reine BAUDOIN, agissant au nom de ses propriétaires, vendirent le couvent à Pierre Joseph DORR et à son épouse Madeleine KLEIN, demeurant à Marange pour 13000 francs. Cinq ans après le 8 janvier 1843, ils le cédèrent à François LAGLASSE, prêtre à Téterchen, qui voulait y monter un petit collège qu'il dirigea lui-même. En 1844, il demanda son admission à la congrégation des Rédemptoristes de la province de Belgique et profita pour offrir la maison de Téterchen. Le Provincial belge proposa la donation au Père CZECH, supérieur de la Province gallo-hélvétique. Celui-ci vint visiter la maison, accepta la donation et quelques semaines plus tard, Mgr Dupont des Loges, évêque de Metz autorisa la fondation. C'est en janvier 1847 que le Père FRIEDERICH, supérieur de Landser dans le Haut-Rhin, vint à Téterchen avec le nouveau Père LAGLASSE qui avait entre-temps prononcé ses voeux, prendre possession des bâtiments qui étaient en très mauvais état. Ils installèrent un oratoire dans l'ancien réfectoire des Franciscaines et ainsi les Pères Rédemptoristes s'y installèrent le 28 janvier 1847.

Deux ans après, le Père OTTMAN, nouveau provincial vint à Téterchen pour une visite canonique, il cherchait une maison pour les étudiants de la Province. Téterchen, trop à l'écart ne lui parut pas judicieux pour cette installation et hésita avec Boulay. Finalement Téterchen fut retenu pour devenir le nouveau séminaire provincial. Mais il fallut construire un bâtiment neuf. Le Père NEUBERT, nouveau supérieur, fit rehausser l'ancienne aile existante d'un étage et le long de la rue fit édifier le nouveau couvent comprenant deux étages. Le père LAGLASSE et le Père LILLIE furent les généreux donateurs. Puis arrivèrent les professeurs et les étudiants.

En mars 1852 commença la construction de l'actuelle chapelle. L'étudiant nommé BOSCH se rendit au Bischenberg où le Père NEUBERT avait été muté afin que celui-ci lui donnent les directives sur le plan de la nouvelle chapelle. Le Père LILLIE parcourut toute la vallée de la Nied pour embaucher des ouvriers bénévoles de Téterchen, Hargarten, Tromborn, Brettnach, Ottonville et d'autres villages. C'est le Bambesch qui fournira les pierres, le sable et le bois. Après 7 semaines, la charpente fut posée.

 

Conclusion 

Le statut des hospitalières de St François qui date de 1483, nous expose les attributions de ses sœurs. Ainsi elles donnaient non seulement leurs soins à l’intérieur de leur hôpital, mais elles allaient les porter en ville, au domicile des malades. Elles faisaient le bien en silence et aucun écrit de leurs bienfaits ne nous a été conté.

Il est indéniable que les sœurs grises de Téterchen ont eu un rayonnement non négligeable sur la population de Téterchen et le Pays de Nied, sur les malades et les pauvres. Pour preuve, le Père LAGLASSE, rédemptoriste et fondateur du couvent après la révolution rapportait en 1840 «  Dans le temps du couvent, une sœur rendait de grands services aux habitants en pratiquant des saignées en cas de nécessité et donnaient des avis salutaires aux malades. » Mais encore « les sœurs faisaient beaucoup d’aumônes aux pauvres. La manière de les faire dépendait de la supérieure. Les unes faisaient distribuer de la soupe tous les jours, d’autres supérieures un peu moins.»

 

 

Soeurs grises.jpg

Gravure du XVIIéme siècle : les seours grises dans leur apothicairerie

 

Jean Marc NIMESGERN

Copyright 01/2014

 

Sources bibliographiques :

-       Dom Calmet « Notice sur la Lorraine »

-       Notes du Père LAGLASSE, archives paroissiale de Téterchen

-       Archives municipales de Téterchen

-     Archives personnelles

 



18/08/2014
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